Staël-Holstein, Anne, romancière et essayiste française (1766-1817). Lettre autographe.

S. l. n. d., [vers 1798].

2/3 de page in-8, sur vergé, avec adresse.

 2.800,00

À Adrien de Lezay Marnésia, un intime de la femme de lettres: "Vous ne voulez donc plus me voir. Venez diner chez moi et si Liveron on est libre emmenez le -pardon de ne pas signer comme vous, et de supprimer beaucoup d'autres formules qui séparent, et rendent étrangers l'un à l'autre - Je sors à 7 h faudrait-il encore passer aujourd'hui sans vous voir?" - Au cours de ce tragique printemps de 1798 et les années suivantes, Mme de Staël passe des heures presque calmes au bord du Léman. Elle accompagne son père, Jacques Necker (1732-1804), ancien ministre de Louis XVI, dans ses promenades à petits pas sous les arbres du parc du Château de Coppet, près de Genève. Elle trace, sur des cahiers de papier à grain rude, l'esquisse de quelques chapitres de ses prochains ouvrages. Le livre De la littérature s'écrit ainsi, tandis que quelques amis venus de Genève, un ou deux proscrits de Fructidor, suscitent d'un mot sa conversation. Des émigrés revenant d'Allemagne font étape à Coppet. C'est par ces Français, ADRIEN DE LEZAY, Chênedollé, et par quelques Suisses, que la femme de lettres prend une connaissance, d'abord superficielle, de l'Allemagne.

Art.-Nr.: BN#33128 Schlagwort: