Gillet, Martin Stanislas, French theologian and archbishop (1875-1951). Autograph letter signed and 3 autograph visiting cards.

Paris and Rome, 3 Oct. 1920, 26 June 1928 and no date.

8vo and visiting card format. Together (4+2+1+1 =) 8 pp. on one bifolium and 3 single sheets.

 450,00

To a "chère Madame" about a recent review of Louis Le Cardonnel's poetry by the novelist and critic André Beaunier (1869-1925) that coincides with his own conception of religion, arguing to rid the world of "strange" literature, art and morals, which are supposedly responsible for a certain narrow-mindedness, asking her to convey his admiration for Beaunier to the same, and hoping that his text might encourage others to resist a simplicity of the mind: "[...] Je viens de lire dans la Revue des Deux Mondes la Revue littéraire consacrée par Monsieur Beaunier aux poèmes de Louis Le Cardonnel. Cette analyse est un chef d'oeuvre d'un bout à l'autre. Mais ce qui m'a enthousiasmé par-dessus tout, c'est la façon dont sont exécutés ces 'étranges littérateurs et artistes que nous avons, depuis quelque temps, et qui, du jour qu'ils ont résolu de consacrer à lui leur talent, ne lui consacrent pas, mais lui sacrifient leur talent' [...] Il y a si longtemps que je souffre de cette conception abâtardic de la Religion qui, en nom de la grâce, veut qu'on vide la nature de toutes les richesses que dieu même y a déposées, comme si dieu pouvait détruir d'une main ce qu'il a crée de l'autre. Et ce n'est pas seulement en art et en littérature, mais en morale, et en tout que servit cette étroitesse d'esprit [...] Voulez-vous vous faire auprès de mon cher et illustre ami l'interprète éloquente de mon admiration. Ces pages feront du bien; elles rouvriront tous ceux qui ne trouvent pas en eux mêmes la force de réagir contre cette fausse simplicité qui tend à s'imposer partout comme une mode tyrannique et unintelligente [...]" (Paris, 3 Oct. 1920).

Possibly to the same recipient, looking forward to receiving her proofs and offering to write a foreword: "Moi je serai content de recevoir pendant les vacances les épeuvres [...] et j'écrivais une petite préface à une si grande oeuvre! Envoyez moi cela au 222 Faubourg S. Honoré, où je resterai presque tout le temps [...]" (Paris, 26 June 1928).

On the remaining two visiting cards Gillet sends his regards, expresses his friendship, and regrets being unable to "do better" for lack of time.

The letter and one visiting card show signs of former mounting on verso.

Art.-Nr.: BN#54261 Schlagwörter: , ,