Beschwerde über Mitgefangene

Lucheni, Luigi, selbsternannter Anarchist (1873-1910); Attentäter der Kaiserin Elisabeth von Österreich. Eigenh. Brief mit U.

[Gefängnis Évêché, Genf], o. D.

3½ SS. auf Doppelblatt. 12mo.

 25.000,00

An Alexandre Perrin, Direktor der Haftanstalt Évêché in Genf, mit Beschwerden über einen Mitgefangenen namens Klein, der ihn auf seinen Hofgängen belästigt: "Bien qu'il soit genevois et qu'il se vaute d'avoir de nombreuses reconaissances parmi les magistrats de Genève, veuillez aviser le détenu Klein de me laisser tranquille lorsque je suis à la promenade. Ne lui adressant jamais la parole parce qu'il m'a prouvé à plusieurs reprises - et cela malgrè le titre de Franc-Maçon qu'il se donne - que son sejour ici a l'Évêché semble n'avoir d'autre but que celui de pousser ses codétenus à faire le mal ou à dénigrer votre direction vis-à-vis de vos superieurs [...] En tout cas, j'espère que vous l'aviserez de me laisser tranquille et lui faire comprendre que Lucheni n'a pas besoin d'être poussé par Klein lorsque il eut de plainte a adresser au Departement. Encore ce matin il s'est arreté près de moi pour me dire: 'vous savez d'ici a quelques jours, vous allez avoir des enemis, car j'ai appris que le grossier Lée vient reprendre son service comme chef du quartier B. Pourquoi vous ne complaignez pas à M. le Président du Departement en le mettant au courant de ce qui s'est passé; car c'est encore lui qui va diriger l'Évêche' [...]".

Während seiner zwölf Haftjahre zeigte sich Lucheni wiederholt aggressiv gegen Wärter wie auch den hier angeschriebenen Gefängnisdirektor an, den er einmal zu erstechen versuchte. Am 19. Oktober 1910 erhängte sich Lucheni in der Genfer Zelle. Sein in Formalin konservierter Kopf wurde erst im Jahr 2000 am Wiener Zentralfriedhof bestattet.

Auf empfindlichem Papier mit horizontalem Einriss im Gegenblatt (etwas Textberühung, doch ohne Beeinträchtigung der Lesbarkeit); kleinere Einrisse im Mittenfalz.