Maurice Chevalier at the Cotton Club

Chevalier, Maurice, French actor, cabaret singer, and entertainer (1888-1972). "C'est fort la Musique". Autograph manuscript signed.

No place or date.

4to. 21 ff. on Arches paper, inscribed on rectos only.

 4,500.00

Manuscript of a lecture on the powerful influence music wields over people, recounting a conversation with the chansonnier Félix Mayol (1872-1941), whom he describes as wearing a blond toupee, having a charming face, being a little chubby, and talking with a Toulouse accent, as well as a concert of the violinist Nathan Milstein (1904-92), whose youth, sportsmanship, and short hair surprised him: "Je me promenais un jour sur le Boulevard de Strasbourg avec le chanteur de café Concert le plus populaire de l'époque et qui s'appelait Mayol [...] Il parlait un peu drôlement parce qu'il avait été Toulonnais [...] Il avait un volumineux toupet très blond et frisé, un charmant et fin visage a cette époque. Il était un peu dodu de sa personne et chantant la glorification des femmes [...] Et il y a quelques mois, justement, il y avait un grand violoniste qui arrivait d'Amérique pour donner un récital au Théatre des Champs Elysées. Il s'appelait Milstein [...] Un garçon tout à fait moderne. Pas du tout le type du musicien avec les longs cheveux [...] Non, au contraire, jeune, sportif [...]".

Further about a thrilling experience at the legendary Cotton Club in Harlem, where he heard Duke Ellington and Louis Armstrong, concluding with a reference to the stage routine with his pianist Fred Freed (1903-83): "Tenez en 1928 quand nous sommes partis pour faire des films à Hollywood et que nous nous sommes arrêtés quelques jours à New York où des amis nous ont fait visiter la ville et un soir nous ont emmenés à Harlem le quartier des noirs. Oui, il nous ont aussi fait visiter le Cotton Club. C'est un endroit où tous les jeunes de couleur dansent entre eux. Ah, il y avait un orchestre. Duke Ellington qui a çe moment là n'avait encore jamais joué pour les blancs a Broadway. Non, il n'avait joué jusque là que pour ses frères de couleur à Harlem. Il y avait aussi la Trompete, Armstrong. Ah, cet orchestre, non j'avais déjà entendu des orchestres Américains à Paris, mais jamais des dynamites de çe genre [...] Fred! (Fred entre en jouant les premiers mesures d'un blues) [...] Alors, attention, are you ready Fred (Il répond 'yes' d'un air lugubre) [...]".

First and last leaf with small rust stains from a paperclip.