"L'atmosphère de Paris est toujours Parisienne"

Mata Hari, (d. i. Margaretha Geertruida Zelle oder MacLeod), Tänzerin und Spionin (1876-1917). Autograph letter signed ("Marguerite Zelle McLeod").

[Paris], 20. VIII. 1916.

8vo. 8 pp. on 4 ff. (conjoined leaves). With a contemporary photograph of her in costume.

 12,000.00

A wartime letter in which Mata Hari tells "Monsieur Petitpied" about her stay at the Paris Grand Hotel, her friends fighting since day one, and about her role as a "godmother" when they are at the front: "Me voilà déjà presque deux mois en voyage et il est vrai je ne vous ai pas encore donné de mes nouvelles. C'était un peu de votre faute parceque un jour que j'étais venue du consulat pour ces papiers inévitables, vous m'aviez reçu un peu brusquement. Peut-être étiez vous énervé ; ou ennuyé, soit - j'ai cru qu'il serait plus sage de ma part de ne pas venir inutilement vous déranger et voilà la raison pour laquelle je suis partie sans vous dire adieu. Tant mieux si je me suis trompée et si vous le désirez je serai toujours heureuse de vous écrire de temps en temps. Me voilà à Paris et comme vous voyez descendue au Gd. Hôtel. Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux mais c'est central et j'ai trop d'essayages à faire pour ce que je habiterais plus loin. J'ai le grand bonheur jusque ici d'avoir mes amis en vie malgré qu'ils sont au front depuis le premier jour de la guerre et en première ligne. Quand ils sont en congé je leur suis tout ce que je puisse être, comme femme, et quand ils n'y sont pas, je suis la 'marraine'. D'abord je me suis amusée des marraines parceque il y a des ridicules, mais au fond il y a quelquechose de bien gentil, de bien Français, et voilà, que moi aussi je le suis devenue […] L'atmosphère de Paris est toujours Parisienne, il y a l'imprévu et on a le sourire, sans savoir pourquoi. On a envie d'être gracieuse, aimable, parceque on l'est envers vous. Je pense sérieusement à revenir vivre ici, mais je n'ose en parler encore au Baron v d C. [Cappelen, one of her lovers] Je sais que je lui ferai beaucoup de chagrin et alors j'attends [...]".

Mata Hari's border-crossing and powerful connections would see her executed as a spy the following year.

On Grand Hotel stationery; light toning. Together with a period photograph of her in costume.